La revue Leaders El Arabiya fait la part belle aux femmes à l'occasion de sa fête
A un mois de la rentrée scolaire, le magazine Leaders El Arabya s’intéresse aux écoles coraniques, aux jardins d’enfants et aux crèches hors-la -loi qui ont connu ces dernières années une croissance exponentielle. Tenus généralement par des associations religieuses, ils suscitent bien des inquiétudes en l’absence de tout contrôle de la part des pouvoirs publics s'agissant des méthodes pédagogiques désuètes utilisées et du contenu de l'enseignement fondé essentiellement sur le conditionnement idéologique. Pour les besoins de son enquête, l'auteur a interviewé la présidente de la chambre syndicale des jardins d'enfants. Ce qu'il a entendu est tout simplement ahurissant. En ancrant dans les esprits de ces enfants l'intolérance et la violence, on est tout simplement en train de former des petits daechiens.
La revue consacre deux pages au discours présidentiel du 13 aout. Intitulant son article « L'égalité successorale : l'Etat civil et la fin de l'islam politique» l'auteur observe : «Le président a coupé la poire. Si l'égalité devant l'héritage est la règle, mais ceux qui veulent s'en tenir à la charia pourront le faire». «BCE tient à terminer son mandat par une mesure que l’histoire retiendra à l’instar de Bourguiba à qui l’on doit le code du statut personnel».
Ce numéro dont la parution coïncide avec la fête de la femme fait la part belle aux femmes avec deux analyses pénétrantes des professeurs Hamida Enneifar et Mongi Zidi. Le premier souligne l’impossibilité de traiter de la condition féminine comme d'une affaire purement sociale parce qu'elle ésume tous les problèmes et les contradictions du monde arabe comtemporain, tandis que le deuxième explore les secrets de la supériorité dans les études de la femme par rapport à l'homme. « C'est un phénomène qui trouve son explication dans des facteurs sociologiques, psychologiques et économiques. Il cite notamment les prédispositions de la femme au travail et au sacrifice qu’on ne trouve pas chez l’homme. Il ajoute que cette supériorité ne se limite pas aux études, mais s’étend à d’autres aspects de la vie active.