Environnement, Anged, Anpe, Apal, Onas... l’état des lieux
«On est encore loin du compte, reconnaît humblement Riadh Mouakhar lorsqu’on l’interroge sur les réalisations de son département en matière d’environnement, de propreté et d’enlèvement des ordures. Il faut travailler sur les stratégies de collecte et de traitement des déchets. Certaines municipalités n’ont aucun plan dans ce sens, ni une connaissance des coûts. Nous avons essayé d’avoir une meilleure maîtrise de la situation, fourni 395 engins en 2017 et programmé 480 autres cette année. Mais, cela reste insuffisant.»
Anged
La restructuration de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged) est en cours. Des retards ont été enregistrés dans la réalisation de certains projets, notamment en raison d’un rejet social de la part des populations avoisinantes. Par le dialogue et la concertation, nous commençons à remonter la pente. Deux nouveaux centres de collecte et de traitement sont ouverts à Zaghouan et Tozeur. Dans le Grand Tunis, on ne comptait que 3 décharges publiques opérationnelles sur les 17 prévues. A présent, 12 centres sont ouverts ou sur le point de l’être. Le centre pilote de Jradou a été repris et son ouverture est imminente...
Apal
A l’œil nu, nous pouvons constater les menaces sur le littoral du fait de l’érosion et des changements climatiques ainsi que de la violation du domaine public maritime. C’est vous dire combien le rôle de l’Agence de protection et de l’aménagement du littoral (Apal) est fort important. Prenez l’exemple de l’obstruction de l’accès à des plages publiques, nous avons élaboré des plans d’occupation temporaire qui favorisent l’installation à titre provisoire de cafés et restaurants, sans pour autant pénaliser les familles estivantes. L’année dernière, ce programme a couvert 20 plages : 19 ont bien fonctionné. Cette année, nous doublons le nombre en passant à 40 plages.
Onas
C’est une grande priorité. La demande de la population est très forte. L’Office national de l’assainissement (Onas) doit y répondre. Comme prouvé, 1 dinar investi en assainissement nous fait épargner 5 dinars à payer en frais médicaux. C’est ce qui nous incite à consentir les investissements qu’il faut. C’est dans le budget que doit se traduire le plan national adopté, surtout que l’Onas n’a pas un problème de capacité d’exécution, mais de ressources.
Anpe
Les opérations de contrôle de l’Agence nationale de protection de l’environnement (Anpe) se sont ralenties au lendemain du 14 Janvier. Le nombre est tombé de
8 000 par an à 2 000 seulement. Une nette reprise commence à se dessiner depuis 2017. Le dispositif législatif et réglementaire est à faire évoluer. Il y a un arbitrage à faire en cas d’infraction entre la pénalité à exercer et l’investissement dans la lutte contre la pollution et la dégradation de l’environnement à encourager..
Riadh Mouakhar-Municipalités, Tout commence ! (Vidéo)
Environnement, Anged, Anpe, Apal, Onas... l’état des lieux
Caisse des prêts et de soutien des collectivités locales (Cpscl)