News - 11.06.2010

Sans Data Mobile, Tunisiana craint pour sa croissance

Sur un marché quasi-saturé pour la téléphonie mobile, malgré une croissance «inespérée» de 10% en 2009 et autant durant le 1er trimestre 2010 pour Tunisiana, le véritable gisement de sa croissance ne peut provenir, non du fixe accessible en 2013, mais de la Data Mobile. Ces fameuses clefs 3G offrant un haut débit en toute mobilité, déjà lancées par Orange Tunisie feront sans doute la différence entre les 3 opérateurs de télécommunications. Yves Gauthier, Directeur général de Tunisiana le dit clairement à notre confrère l’Eco-journal, ne cachant pas sa crainte de voir sa compagnie figée dans l’unique licence de téléphonie mobile, sans pouvoir proposer la 3 G. Quant au projet d’introduction en bourse, «temporisé », il se réaliserait avant la fin de l’année.

Une demande pour le 3G a été déposée dans ce sens auprès des autorités, révèle-t-il et la réponse sera déterminante. « Si on n’assure pas à nos clients les mêmes services que les autres, souligne-t-il, on risque de perdre en compétitivité. J’espère que le marché restera équilibré avec des droits et des obligations égaux pour tous les opérateurs. Ceci serait plus équitable », a-t-il estimé nécessaire de précisé, comme s’il en était besoin.

Pour ce qui est du rapprochement avec un FSI, et plus exactement Hexabyte, Tunisiana entend d’abord connaître le périmètre de prestations autorisées pour les FSI pour que sa « vision se clarifie davantage » avant de se prononcer.

Reste le grand dossier de la vente des actifs d’Orsacom. Bien que la question relève des actionnaires et non du management, et que le changement d’actionnaires n’impacte pas le mode de gestion de l’entreprise, comme il l’a souligné, Yves Gauthier réitère sa déclaration à Leaders de « temporiser » pour ce qui est de l’introduction en bourse, projet guère abandonné. Il précise que si elle ne se fera pas cet été, il tient à ce qu’elle se fasse avant la fin de l’année. Le volume des actions mises en vente déterminera le choix d’une double-cotation. « Si le taux se limitera à 15% et 20%, dira-t-il, je pense qu’il n’y a pas nécessité d’aller ailleurs, la Bourse de Tunis sera suffisante. »