La lutte contre la corruption : frapper vite et fort
Depuis trois ou quatre jours, Les Tunisiens sont sur un nuage. Ils ont l’impression de revivre les moments d’euphorie et cette union sacrée qui ont suivi le départ de Ben Ali. Cette guerre contre la corruption que les Tunisiens ont attendue pendant longtemps au point de ne plus y croire a enfin démarré et qui plus est sur les chapeaux de roue. Avec l’arrestation de quelques « gros bonnets », suivie de leur mise en résidence surveillée, puis de la confiscation de leurs biens. Car il fallait frapper vite et fort, jouer sur l'effet de surprise, pour ne pas leur donner le temps de reprendre leurs esprits, leur couper les vivres, les priver des fonds qui leur permettraient de rameuter leurs obligés, disséminés à travers le pays, et mettre à l'abri une partie de leur fortune.