News - 08.07.2016

Tourisme : la crise a mis à nu nos défaillances

Tourisme : la crise a mis à nu nos défaillances

Alors que les hôtels et les plages d’Espagne, du Portugal et de Grèce sont littéralement assaillis par les touristes, le tourisme tunisien est confronté à une crise sans précédent depuis l’attentat contre un hôtel de Sousse. Un chiffre significatif : entre le premier semestre 2015 et celui de 2016, le nombre de touristes a baissé de 21%.  Notre pays a eu beau marquer des points décisifs contre le terrorisme, prendre des mesures drastiques pour sécuriser les hôtels et le zones touristiques, les gouvernements européens  rechignent encore à lever les mesures d’interdiction de voyager pour leurs ressortissants. C’est notamment le cas des pays scandinaves, de la Belgique et surtout de la Grande Bretagne, l’un de nos principaux marchés émetteurs : de 190000 au cours du 1er semestre 2015, le  nombre de Touristes britanniques est tombé à 8000 au cours de la même période en 2016.  Malgré les campagnes de promotion et les appels du ministère des Affaires étrangères à lever cette interdiction, il est peu probable que le gouvernement britannique, confronté aux retombées de la Brexit, prenne ce risque. Mais cette désaffection ne touche pas uniquement ces marchés, d'autres comme les marchés français ou allemand qui représentaient à eux deux la moitié de notre clientèle connaîssent le même phénomène, même si les gouvernements des deux pays se sont contentés d'appeler leurs ressortissants à la prudence.

 

Le terrorisme est certainement pour beaucoup dans le crise que traverse le tourisme tunisien. A preuve, elle lui est antérieure mais elle l'a précipitée. Cette crise a mis à nu nos défaillances. Même s'il est plus facile à dire qu'à faire, il faut dépoussiérer le tourisme tunisien, développer d'autres créneaux comme le tourisme médical et de bien-être qui est déjà bien développé s'agissant de la branche SPA (la Tunisie est la deuxième destination après la France pource qui de la thalassothérapie). Selon le président de la chambre syndicale des cliniques, ce secteur a rapporté plus d'un milliard de dinars en devises en 2013. Toutes les conditions sont donc réunies pour que notre pays deviennent un pôle pour toute la région : de très bons médecins, l'infrastruture (outre les hôtels SPA une nouvelle génération de cliniques répondant aux normes internationales) et des coûts inférieurs de moitié par rapport aux pays européens. Un exemple à suivre : la Thaïlande attire 30 millions de patients étrangers chaque année contre 500 mille pour la Tunisie).