Blogs - 28.01.2010

Du foot, encore du foot, toujours du foot!!!

A quoi servirait-il d'avoir quatre chaînes si les programmes qu'on nous propose tous les soirs, et en prime time s'il vous plait, sont identiques. Du football, encore du football, toujours du football: On a, apparemment, trouvé la solution idoine pour attirer les annonceurs. Et de fait, la publicité afflue et tant pis si elle devient de plus en plus envahissante au point d'obliger les téléspectateurs à migrer vers d'autres chaînes plus accueillantes et surtout plus respectueuses de leurs publics... Et moi qui pensais qu'après l'élimination de la Tunisie, on allait retrouver nos émissions préférées.

C'était sans compter avec l'ingéniosité de nos télés, publiques privées confondues. Comme il n'est pas question de lâcher le bon filon, ils ont décidé par une sorte de transfert de focaliser sur les deux équipes arabes qui restaient en course et notamment sur l'equipe d'Algérie au point d'oublier notre sélection nationale. Pour faire bonne mesure, on va nous en mettre plein les yeux pendant plus de trois heures, quotidiennement, en utilisant les grands moyens qu'on croyait il n'y a pas longtemps, hors de notre portée; des duplex à gogo avec le Caire, Alger, Luanda, Marseille et des consultants tunisiens, arabes, africains rivalisant de culture footballistique et surtout de bagout.

Une situation ubuesque

Du coup, les terrains de football se transforment comme par enchantement en champs de bataille. Ce n'est plus Luanda, Benguela ou Lubango, mais Zama, Cannes (l'italienne), Austerlitz ou Monte Cassino. Les explications empruntent davantage au jargon militaire qu'au langage sportif. Il est question d'offensive, d'attaque, de contre attaque, de tactique, de stratégie. On passe au peigne fin les points faibles et les points forts  de chaque équipe. On suppute leurs chances. on se risque même à des pronostics avec un avantage certain pour les Algériens. Le public acqièsce et le montre en applaudissant à tue-tête.Mais l'émission traîne en longueur, entrecoupée de temps en temps par des pauses-publicité. Parfois, le ton monte. Mais l'animateur-modérateur est là pour ramener le calme. Il est presque minuit. Les invités sont fatigués. L'animateur essaie de les titiller. En vain.

Le sujet est, apparemment, épuisé. Il se rappelle soudain que Benzarti vient d'être reconduit à la tête de l'équipe nationale mais son contrat débutera le 1er juillet prochain. Cela veut-il dire que notre sélection sera gelée d'ici là? Et puis dans l'hypothèse d'une qualification (probable)  en juillet  pour le seond tour de la Champion's league, que ferait le Club de Bab Souika. Peut-être... demander à la FTF de lui prêter à son tour Benzarti? Une situation ubuesque. Il est vrai qu'au train où va notre football, rien ne nous étonne plus. Le sujet, malgré son importance est expédié en quelques minutes !!! Aussitôt, l'animateur rend l'antenne. Le prétexte est tout trouvé. Les informations n'attendent pas.

Je zappe. Sur les chaînes egyptiennes, des débats politiques et littéraires; sur les chaînes algériennes, des rediffusions d'émissions (médicale et économique). Elles ont tout à fait raison: la présentation du match Algérie-Egypte, les chaînes tunisiennes s'en acquittent déjà fort bien.

                                                                                                                                                                   

                 Hédi