News - 20.09.2014
Présidentiables : Comment célèbrent-ils leur dépôt de candidature ?
Dans ce nouveau quartier des Berges du Lac Nord, le bureau de l’ISIE, flambant neuf est noyé dans les buildings de bureaux. Mais son adresse est devenue célèbre depuis que les postulants à Carthage s’y invitent avec partisans, garde-corps et médias. A l’intérieur, le cérémonial est identique pour le dépôt de candidature, mais le rituel change selon le candidat.
Juste un immeuble avant celui de l’ISIE, le candidat et ses fans se rassemblent en attendant de gonfler les rangs et de respecter l’horaire convenu. On reconnaît facilement les candidats bien nantis et les autres, ceux qui arrivent en cortège, avec escorte officielle et body-gards privés et ceux qui sont conduits par des amis qui peinent à garer leurs voitures. Puis, tous avancent vers la grande porte en verre, avec des drapeaux, des banderoles, des slogans lancés e, des youyous, ou discrètement. Première halte dans un premier salon d’accueil, puis le candidat est introduit, avec un groupe restreint des siens dans le petit bureau où il doit déposer sa candidature.
Certains candidats viennent en famille et insistent pour que leurs conjoints, enfants et proches-parents soient présents à leurs côtés dans ces moments qu’ils jugent historiques. Hamma Hammami ne pouvait guère se présenter sans Radhia nasraoui. Ahmed Néjib Chebbi était accompagné de sa fidèle Safia, encore éprouvée par le décès de son père, Pr Said Mestiri. Mais aussi, son frère Issam, l’icône d’Aljomhoury, Maya Jeribi et autres militants. L’épouse de Mustapha Ben Jaafar se faisait discrète, mais les autres dirigeants d’Ettakatol n’hésitaient pas à afficher leur présence. Mustapha Kamel Nabli était entouré uniquement de militants qui le soutiennent. Alors que Noureddine Hached avait sa famille au complet avec lui, son épouse Anissa et ses enfants Farah et Farhat, les premiers. Quant à sa maman, Oum Elkhir, très âgée, l’attendait à l’hôtel Le Paris où il devait donner une conférence de presse.
Formalités accomplies, on procède alors aux déclarations à la presse, sur place. L’endroit est très étroit, les journalistes se bousculent, les candidats redoublent d’arguments pour faire valoir leurs mérites. Chacun le revendique plus que tous les autres : «Le seul candidat valable, c’est moi !». Avant de repartir. Les destinations diffèrent d’un candidat à l’autre, selon la fortune. Il y a ceux qui se contentent de retourner au siège de leur parti, vieil appartement à l’étage au centre-ville et ceux qui se dirigent vers un grand hôtel où ils donnent une conférence de presse et réunissent leurs comités de soutien autour d’un buffet garni. Le menu du buffet et la qualité des convives est souvent significative.
Ahmed Néjib Chebbi n’a pas donné de conférence de presse mais a réuni les siens à l’hôtel Concorde. Parmi les convives, on reconnaîssait un animateur-vedette d’Ettounissya, un ancien doyen de faculté de médecine, une figure montante de la Bourse de Tunis, etc. Toujours aussi sobre, Mustapha Kamel Nabli a juste rencontré la presse à l’hôtel l’Acropolium. Abderrahim Zouari lui y emboîtera le pas vendredi après-midi, avec une grande réception en plus. Quant à Noureddine Hached, il a préféré le Paris, le dernier-né des hôtels d’Abdelaziz Sassi, pour y convier médias, famille et amis. Outre sa mère, on retrouvait l'ancien Premier ministre Rachid Sfar, d'anciens ambassadeurs, officiers généraux de l'armée, syndicalistes et des amis venus directement de Kerkennah.
Ainsi va la toute première phase des élections présidentielles. En attendant de rentrer dans le vif du sujet. Là, les festins seront plus nombreux et fort copieux.
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