Ghannouchi et le candidat consensuel : «L'idée fait son chemin»
Un président consensuel? L’idée fait son chemin, selon le président d’Ennahdha. A preuve, beaucoup de candidats veulent bien entrer dans la course à Carthage sous ce label, observe-t-il. C’est pourquoi, Rached Ghannouchi ne désespère pas de trouver un candidat consensuel à la présidence de la République: «il doit bien y en avoir un» a-t-il lancé.
Invité de l’émission «Midi Show», il affirme que l’initiative d’Ennahdha s’explique par son souci de «ne pas accaparer le pouvoir», d’éviter tout clivage au sein de la société entre pro et anti Ennahdha, « alors que le société a avant tout besoin de consensus», ce qui sous-entend que la cause est entendue pour les élections législatives, or, rien ne semble joué pour le moment si l’on se réfère aux sondages commandités par les partis. En tout état de cause, «le Mouvement ne voudra pas d’un président hostile».
Sur les remous que certains partis ont connus lors de l’établissement des listes électorales, Ghannouchi observe que son parti a été le seul à n’en avoir pas connu «parce qu’elle sait dialoguer avec sa base». «Nous n’avons eu ni scissions, ni démissions», ajoute-t-il. Ces propos devraient être relativisés. Si les dissensions au sein du parti islamiste n’avaient pas connu la même ampleur qu’ailleurs, en revanche, on a enregistré, dans de nombreuses circonscriptions, des listes dissidentes où figuraient des responsables d’Ennadha. Interrogé sur le sort de Jebali après sa candidature la présidence de la République, le président d’Ennahdha a indiqué qu’il militait toujours au sein du parti, révélant qu’i lui avait été proposé d’être tête de liste dans la circonscription de Sousse, mais qu’il avait refusé.
Enfin, s'agissant du terrorisme, Rached Ghannouchi a affirmé que son parti en avait été la principale victime.