News - 13.12.2009

Slimane Ourak : tout sur le commerce parallèle et la contrefaçon

Tayeb Bayahi, se faisant l’écho de nombre d’industriels, évoque l’épineuse question de la contrefaçon et du commerce parallèle ainsi que l’impact de cette périlleuse concurrence déloyale. « L’Innorpi est inopérant pour ce qui est de la protection immédiate des marques, soulignera-il et les procédures de recours en justice sont longs, aussi les conditions de mise sur le marche de produits non conformes nous expose tous a de multiples risques », dira-t-il avec finesse, mais conviction.

La réponse du Directeur General de la Douane, M. Slimane Ourak est instructive. Il commence par rappeler que la concurrence déloyale a travers les produits étrangers s’exerce de différentes manières, notamment la minoration du prix d’achat, l’erreur délibérée sur l’espèce du produit, son pays d’origine, et ses caractéristiques. Il cite aussi le commerce transfrontalier qui fluctue en fonction de l’évolution des prix et des pénuries. La meilleure réponse, estime-il est, d’un cote, dans la sécurisation de toute la chaine et, de l’autre, le renforcement du partenariat avec l’entreprise pour mieux connaitre les spécifications techniques et mieux observer les marches.

Pour consolider son dispositif, la Douane Tunisienne, révèle M. Ourak, vient de solliciter l’assistance technique de l’Organisation Mondiale de la Douane (OMD), à la faveur de la récente visite à Tunis de son Directeur général. Aussi, un corps de contrôle technique a été mis en place et renforce par le recrutement de technicien supérieurs spécialisés. C’est ainsi qu’en 2009, pas moins de 150 agents ont été recrutes.

Quant aux demandes de protection, en cas de la moindre intrusion ou risque d’intrusion, M. Ourak a indiqué qu’un examen rapide est mis en œuvre et un système d’alerte est opérationnel pour transmettre à tous les postes frontaliers, avec la célérité requise, le signalement des produits à interdire.