News - 09.12.2009

Pourquoi, après New-York, la City de Londres plébiscite la Banque de Tunisie?

Coup sur coup et à quelques semaines d’intervalle, la Banque de Tunisie remporte à Londres un prix international prestigieux : The Banker Awards. Il vient s'ajouter à celui de Best Bank Award qui lui a été décerné à New-York par Global Finance et remis, en octobre dernier en marges des assemblées du FMI à Istanbul. Quelle est la valeur réelle de ces distinctions ? Comment les banques sont sélectionnées et quels enjeux cela représente-t-il pour le futur ? Eclairage par des spécialistes à Londres, interrogés par Leaders.

Financiers et banquiers savent que The Financial Times et sa revue spécialisée The Bankers, fondée en 1926, constituent de véritables institutions. D’une rigueur exemplaire et indépendance totale, leur opinion est aussi redoutée qu’endossée. C’est pourquoi le Prix annuel The Bankers Award, décerné par un jury très sélectif qui scanne le comportement des banques commerciales dans 144 pays, est suivi avec beaucoup d’attention, comme un palmarès et un label. Avec les turbulences des places financières internationales d’un côté, et les fermes recommandations du Fonds Monétaire International d’accélérer la réforme des systèmes bancaires et de consolider les assises des banques, la compétition, prend cette année une dimension particulière.

Ce qui est le plus pris en considération par le jury, c’est non seulement les aspects financiers qui demeurent déterminants, mais aussi l’innovation produits, les nouvelles initiatives dans tous les domaines et la stratégie générale. Dans ce challenge des compétences, tout est passé au peigne fin, pour ne hisser sur le podium que les meilleurs parmi les meilleurs. La promotion 2009 est d’ailleurs impressionnante. On y retrouve en effet, aux côtés de la Banque de Tunisie, de prestigieux établissements tels que Royal Bank Of Canada, Bank of China, société Générale, National Bank of Koweit, et autres grandes enseignes.

D’ailleurs, la cérémonie de remise des prix est suivie par la fine fleur du gotha financier mondial qui afflue à la City à cette occasion. Les heureux "winners" reçoivent chacun le Trophée The Bracken Award, au nom de Brendan Bracken, qui a été le fondateur de The Banker et le président du Financial Times (1945-1958), symbole de l’esprit global, de la vision et de l’intégrité. Une forte symbolique pour récompenser la performance et saluer le mérite.

Un souci constant de satisfaire le client

« Dans le cas de la Banque de Tunisie, explique à Leaders John Govern, analyste à Londres, les sphères financières connaissent, au moins de nom, cette institution qui a près de 130 ans d’ancienneté mais qui a été longtemps calfeutrée, dans un épais silence. Ses chiffres sont bons. Mais c’est tout ce qui en transparaît. Un long fleuve tranquille. L’attention des observateurs, et vous savez combien nous scrutons les horizons et guettons le moindre frémissement, a été attirée cette dernière année par un rebondissement significatif. La Banque s’ouvre sur son environnement, livre sa vision, publie des indicateurs utiles et plus détaillés, multiplie les initiatives produits, développe son réseau d’agences, bref, épouse l’air du temps et renvoie l’image, vérifiée, d’une banque dynamique qui se relance. D’ailleurs, les assemblées générales de ses actionnaires, marquées par une forte affluence et de francs débats, illustrent bien cette métamorphose rapide et salutaire qui n’échappe pas à notre regard. »

Depuis mai 2008, la Banque de Tunisie a su sous la conduite de sa PDG, Mme Alia Abdallah, se redéployer en insufflant un sang neuf, vivifiant, dans l’ensemble de ses artères. Dans l’efficacité discrète, les équipes redoublent d’énergie et d’ingéniosité, pour accroitre les dépôts, assurer les meilleurs emplois, maîtriser les risques, améliorer la profitabilité et se positionner solidement dans la nouvelle compétition bancaire. Le tout, avec le souci constant  de satisfaire le client.

Une performance saluée par les deux plus importantes places financières

« Cette performance, souligne John Govern, bien captée à l’international est aujourd’hui récompensée dans les places les plus impitoyables, Londres et New-York, par les prix les plus prestigieux, Global Finance et The Banker. Mais, autant qu’il faudrait s’en réjouir, et en féliciter les équipes de la Banque de Tunisie, le board d’Administrateurs, et la PDG, Mme Abdallah, il faudrait en mesurer la lourde responsabilité que ces distinctions leur font porter pour l’avenir. Maintenir la croissance, poursuivre le développement, soutenir l’innovation et se dédier encore plus au service des clients et au bénéfice des actionnaires : autant de challenges importants mais à la portée de la Banque de Tunisie, connaissant à présent sa nouvelle détermination. »

Ce n’est pas un  hasard, poursuit M. Govern, si les jurys choisissent cette banque. Outre la qualité de ses fondamentaux et la performance de ce qui a été accompli, en si peu de temps, et lors de fortes turbulences internationales, ils savent bien qu’elle peut servir d’exemple pour émuler l’ensemble du système bancaire dans la région. L’avancée de la Banque de Tunisie ne manquera pas en effet de challenger toutes les autres et de profiter, in fine, à tous. »