News - 16.05.2014

Un grand débat à Tunis : Les intellectuels et les transformations historiques dans le monde arabe

Quels sont les rapports des intellectuels arabes au politique, notamment dans les grandes transformations historiques dans la région ? C’est le thème d’une rencontre qu’organise à Tunis à partir de ce samedi 17 mai la Fondation Moulay Hicham pour la recherche en sociales sur l’Afrique du Nord et le Moyen Orient, avec la coordination scientifique de Khadija Mohsen-Finan et Mohamed Kerrou.

Deux jours durant, les débats lors de cette rencontre qui se déroulera l’Hôtel Mövenpick Gammarth, s’articuleront autour de quatre axes ou panels, à savoir :
  • les intellectuels arabes dans l’histoire, 
  • les intellectuels arabes et la modernité,
  • les jeunes, les nouveaux médias et les réseaux sociaux, 
  • les intellectuels arabes et le pouvoir politique.
L’ouverture des travaux sera assurée par Moulay Hicham qui sera suivie par une conférence inaugurale de Hichem Djaït. Parmi les panélistes figurent notamment Hmida Ennaïfar, Abdelmajid Charfi, Abelkader Zeghal, Aziz Krichen, Larbi Chouikha, Slaheddine Jourchi, Sami Brahem, Mondher Kilani, Layla Dakhli, Aissa Kadri, Joseph Maïla, Darim Al Bassam, Mostafa Omar EttirAhmad Baydoun, Saad Eddine Ibrahim, Hamit Bozarsla, Elizabeth Suzanne Kassab, Joseph Bahout, Hassen Remanoun et Madawi al-Rashid.
 
Les événements qui se sont produits au cours de l’hiver 2011, souligne la note de présentation, ont surpris et déstabilisé les intellectuels arabes qui, dans leur large majorité, n’ont pas vu venir les changements et ont même théorisé le non changement, convaincus que les régimes en place étaient voués à perdurer.
 
Pour comprendre et analyser cette attitude décalée, il importe de s’interroger sur le rôle et le statut des intellectuels dans les régimes autoritaires, ainsi que sur les rapports complexes entre l’intelligentsia et le pouvoir ; un rapport politique qui s’est constitué en lien avec les sociétés et les cultures arabes contemporaines (XIXème-XXème siècles), influencées par le réformisme et tiraillées entre les imaginaires politiques de l’ « Orient» et de «l’Occident ».