Pourquoi Jebali renonce au secrétariat général d'Ennahdha
Un an après avoir démissionné du gouvernement, Hamadi Jebali renonce « irrévocablement » au poste de secrétaire général d’Ennahdha. S’il n’envisage pas nécessairement la création d’un autre parti, il laisse la porte ouverte à son éventuelle candidature aux prochaines présidentielles. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, il s'explique en quatre points précis sur les motivations et le contexte de sa décision.
Jebali révèle qu’il a informé de sa décision le 5 mars courant «le président du Mouvement et nombre de ces dirigeants», de sa décision motivée « par des considérations personnelles et objectives » qu’il « ne juge pas nécessaire d’en débattre en dehors des instances du parti ». Cette précision laisse entendre qu’il demeure prêt à s’en expliquer lors d’une prochaine réunion du Majless Echoura, voire même du congrès s’il sera tenu avant les élections. L’ancien premier ministre précise que sa « décision mûrement réfléchie et irrévocable en ce contexte précis, ne doit en aucun cas être perçue comme une tentative de scission ou d’affaiblissement du Mouvement», mais une contribution de sa part pour soutenir l'accession au sommet à toute d’une génération de compétences, à même d’apporter rajeunissement, réforme et mieux servir le Mouvement et le pays.
Balayant toutes les rumeurs qui circulent ces derniers temps, Jebali affirme qu’il ne compte ni créer un parti ni rejoindre un autre. « La révolution, ses objectifs et ses enseignements, me suffisent en tant que cadre pour poursuivre mon engament au service de mon pays et de ma nation », écrit-il. Il s’agit là d’un point-clé qui confirme son intention de poursuivre, d’une manière ou d’une autre, son action politique. « La valeur ajoutée effective, souligne-t-il, dans un clin d’œil qui n’échappe à personne, et de consolider la concorde et la réconciliation et de les élargir afin de faire face aux défis de l’étape à venir, nombreux et périlleux, qui ne supportent ni tiraillements ni les anciennes lignes de démarcation »
Quant à l’éventualité de sa candidature aux présidentielles, « droit garanti par la révolution », il souligne qu’il s’agit d’une grande et importante décision qui ne se prend pas par envie ou pour faire plaisir à une partie sans s’inscrire au service du pays ». « Parce ce que c’est une lourde responsabilité maintenant et dans l’au-delà, j’estime que le contexte actuel et les conditions ne sont pas réunis, pour prendre pareille décision, affirme-t-il. La question reste ouverte à toutes les éventualités, en privilégiant l’intérêt national ». Bref, Jebali se met en réserve, gardant ses atouts en main.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Très bon article !
Il l'avait bien dit il y a deja des mois qu'il se presenterait aux elections presidentielles non pas sous l'etiquette d'ennahdha. Alors. il demissionne du secrettarat genenral et non pas d'ennahdha. Les nahdhaouis voteront pour lui parce qu'il est l'un des leurs. Jbali n;est pas loin des karoui et il sera leur chance.
Je souhaiterais qu'il disparaisse dans la nature,et qu'il arrête de nous pomper l'air.Ce triste personnage,jouant le petit calife il a plongé le pays dans un cyclone de violence,inhabituelle,et à tous les étages de la société,quel culot!
Leader doit plutot nous parler des activites du nouveau gouvernement que de nous montrer un ancien 1er ministre qui n'a rien fait.
Hamadi Jebali Bizarre !Et pourtant le hasard a bien fait les choses…Un homme,de niveau intellectuel moyen,sans arrière-fond culturel, ayant longtemps vécu en prison,en est sorti par raccroc pour être propulsé au rang de premier ministre,s’apprête aujourd’hui à devenir président à la même place du grand Bourguiba,ça a l’air d’un roman…..Il a fait du tapage autour de lui,ayant séduit presque tout le monde par son caractère placide,sa bonne humeur et surtout son charmant sourire spontané,dont la magie envoûtait plus d’un…Une fois encore,vu son poids au sein de son parti,il serait quasiment impossible de le laisser partir..Cette tentative de vouloir quitter le parti n’est qu’une manœuvre bien concoctée pour tester l’opinion publique et créer un soi-disant désarroi au milieu de ses congénères..C’est souvent une espèce de rituel en milieu politique..ça se trame d’abord en coulisse pour apparaitre ensuite sur la scène pour provoquer un coup de théâtre…