News - 05.03.2014

Après le coup d'éclat de la HAICA: la téléréalité en question

C’est sans le premier coup d’éclat de la HAICA depuis sa création. Elle a décidé de suspendre l’émission  de téléréalité de la  chaîne privée  Ettounissia «Andi Ma Nkollek» pendant  un mois et d’infliger à la chaîne une amende de 200.000 dinars pour manquement  grave à la déontologie. Une décision qui a étonné Ettounissia par sa sévérité, mais beau joueur, le propriétaire , Slim Riahi  a décidé de s'y plier  «par respect pour les institutions de l’Etat » en suspendant  la diffusion de l’émission ce jeudi, dans l'attente du résultat  du recours en référé déposé par la chaîne. Il s'est néanmoins montré sceptique quant à la  capacité  de la HAICA «de faire exécuter sa sentence», la chaîne émettant à partir de l’étranger. Il rappelle «qu’il existe douze chaînes satellitaires tunisiennes qui se trouvent dans le même cas», ce qui leur permet de soustraire à la justice de leur pays.

Mais indépendamment des péripéties que connaîtra cette affaire, c'est  le problème des émissions de téléréalité qui est posé une fois de plus. Sous prétexte que le public est friand de ce genre d'émissions, toutes les chaînes y compris les chaînes publiques s'y sont mises à telle enseigne qu'il ne se passe pas un jour sans qu'il n'y ait une émission larmoyante et en prime time : tout y passe, la jeune fille séduite et abandonnée, le mari volage, l'épouse infidèle, la femme battue, le fils indigne. Leur vie privée est étalée au grand jour sur fond de musique de circonstance. On a également droit à des scènes de ménage où aucun détail nous est épargné y compris les secrets d'alcove. Et si quelqu'un hésite à entrer dans les détails, l'animateur est là pour lui rappeler ce hadith «point de pudeur en religion». Que ne ferait-on pas pour l'audimat 

Mustapha  
 

 

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