Opinions - 02.12.2013

De quelle démocratie parle t-on?

Tout a été dit sur les enjeux et de la situation internationale. Permettrez moi cependant de m'interroger sur les causes du mal endémique qui ronge le monde arabe, ses causes qui ont enfanté le terrorisme, l'islamisme maladie infantile de l'islam. Tout cela encouragé évidemment par les dictatures.

Par mon métier de journaliste, je suis observateur attentif de l'actualité internationale et surtout depuis les événements qu'on a affublés de l'expression  «printemps arabe». Depuis des décennies, le monde arabe balloté par les grandes puissances, intéressé uniquement par les ressources énergétiques, a toujours utilisé une justice à deux vitesses : injustice, coups d'Etat, pressions diplomatiques, tel était le plan des think tanks des néo conservateurs pour sauvegarder les intérêts des puissants, ce plan préparé depuis des décennies.
 
Les grandes puissances se sont acoquinées avec des dictatures, des régimes obscurantistes. Dans certains pays, ces régimes ont été balayés par le peuple. Elles ont semé la terreur en Irak,  en Afghanistan et surtout en Libye où il n'y a presque plus d'Etat, sous couvert de leur cheval de bataille favori  les droits de l'homme, vitrine sous tendu par leur volonté hégémonique. De quelle démocratie parle t-on? Celle de l'Amérique qui a enfanté Nixon (guerre du Vietnam), Bush qui a détruit l'Irak et qui a déclenché par Saddam Hussein une guerre contre l'Iran.
 
John Mac Cain , Bernard Henri Lévy doivent se frotter les mains par ce qui se passe en Libye. On est loin du discours au Caire du président Obama. Bush sous influence évangélique parlait avec ses think tanks d'instabilité constructive ou de destruction constructive. Le but était de produire de nouvelles crises et de fabriquer des États en faillite ( Ghazza).Bush a ouvert la boîte de Pandore. Heureusement que les idées changent et que l'opinion du moins une grande frange de celle ci avait compris l'apporté de ce plan diabolique. Mais on ne peut édifier le temple de la liberté quand le pouvoir de l'argent (banque mondiale, FMI, OCDE, OMC) enrôlent à travers la planète de nombreux centres de recherche qui a leur tour prêchent "la bonne nouvelle".
 
C'est ainsi que fleurissent les élites qui se consacrent à faire l'éloge de la démocratie c'est à dire la pensée unique. La société est elle même divisée entre ceux qui utilisent le pouvoir puisque les choses ne changent pas et ceux qui luttent pour le changement.
 
Ainsi, l'intellectuel progressiste devient un objet et un objectif pour le pouvoir dominant. Une multitude de moyens sont alors mobilisés pour le séduire. Certains résistent, d'autres persuadés que la mondialisation est inévitable cherchent dans leur boîte à idées et trouvent une raison pour légitimer la démocratie à géométrie variable, c'est à dire le système de la pensée unique au service du capital l'international.
 
C'est l'omniprésence, c'est l'omnipotence de l'argent c'est à du le présent comme seul avenir possible, la rationalisation de l'inégalité sociale et la justification de la surexploitation des êtres humains et des ressources naturelles (racisme, intolérance , guerre).
 
Moncef Dlimi
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