News - 28.07.2013

Assassinat de Brahmi : un autre coup fatal pour l'économie tunisienne

Le séisme provoqué par l’assassinat de Mohamed Brahmi propage une onde de choc qui plombe également un coup fatal à l’économie tunisienne au moment où elle cherche à redresser ses indicateurs durant les cinq mois qui restent de l’année 2013. Premier secteur touché, le tourisme alors que pour rattraper une saison amoindrie, le pays compte beaucoup sur les réservations de dernière minute. La chute vertigineuse du dinar s’ajoute en plus pour affecter la balance commerciale. La grève générale et les multiples débrayages qui s’en suivent alourdissent davantage la note à payer par le budget de l’Etat et la communauté nationale.
 
Une journée de grève nationale coûte en effet à la nation pas moins de 200 millions de dinars, selon les estimations les plus basses comme le souligne l’économiste et ancien ministre des Finances Hassine Dimassi. D’autres comme Moez Joudi avancent le chiffre de 500 à 600 MD. Le politique hypothèque l’économique avait mis en garde le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, dans une interview au Monde, quelques jours avant l’assassinat de Brahmi. Prémonitoire, sa déclaration trouve aujourd’hui sa pleine justification. La Troïka au pouvoir en est-elle consciente ?