News - 10.01.2013

UTICA : cinq ambitions pour 2020 et un plan d'urgence immédiat

La stratégie pour « la Tunisie de 2020 » que l’UTICA vient de proposer et qui sera soumise au prochain congrès électif est le résultat du travail des commissions économique et sociale de l’organisation patronale qui avaient planché sur le sujet une année durant avec la participation d’experts et de personnalités nationales, sans compter les hauts dirigeants de l’organisation, à commencer par la présidente Wided Bouchamaoui. M. Hichem Elloumi, président de la commission économique de l’UTICA, a bien voulu éclairer « Leaders » sur les véritables enjeux de ce document d’orientation stratégique qui se veut une feuille de route pour la nouvelle équipe qui émergera du congrès du 17 janvier.

M. Hichem Elloumi s’est  attardé sur les cinq grandes priorités autour desquelles s’articule la stratégie en question et qui recoupent toutes l’exigence d’entreprises compétitives et du travail revalorisé. «Il s’agit, en effet, a-t-il dit, de faire de la Tunisie un pays où le travail, l’effort, la libre-entreprise et la réussite professionnelle sont reconnus comme valeurs sociétales, une Tunisie performante par ses entreprises, son climat d’affaires et son environnement social,  une Tunisie où l’égalité des chances permet  à toutes les activités économiques, toutes les catégories sociales, toutes les régions et toutes les générations une participation à la création des richesses, une Tunisie qui aura concilié son université, son école et sa jeunesse avec son économie, une Tunisie qui respecte la propriété privée et la propriété collective et qui garantit le droit du citoyen à la sécurité de sa personne et de ses biens.  Mais le point d’orgue reste le nécessaire lancement d’un « plan d’urgence économique ».

Il s’est par ailleurs félicité de l’intérêt manifesté par les pouvoirs publics pour la définition de cette vision, notamment pour ce qui est des corrections à apporter à la politique économique et sociale des pouvoirs publics à l’heure où, par la force des choses, le politique prend le pas sur tout le reste dans la vie publique. «Or, dit-il, il y a des défis considérables à relever à des niveaux aussi névralgiques que l’emploi, la lutte contre la précarité sociale, la réforme de l’environnement de l’entreprise, y compris en ce qui concerne l’accès aux sources de financement et l’hypertrophie de l’économie informelle qui pénalise lourdement le secteur formel mais à laquelle il sera indispensable de remédier par des moyens autres que l’éradication».

«Le document ne répond absolument pas à des préoccupations électoralistes puisque, assure-t-il, il répond à un souci de préparer le terrain à un démarrage immédiat de la nouvelle gouvernance de l’UTICA et aussi à un vrai besoin de planification sur le long terme. C’est, a-t-il ajouté, un travail au long cours qui devait être soumis au congrès, ce qui sera fait dans les délais impartis».

Lire aussi :

L'UTICA propose une stratégie pour "la Tunisie en 2020"
 

Tags : Tunisie   utica  
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1 Commentaire
Les Commentaires
lassoued Béchir - 11-01-2013 13:03

Avec ce qui se passe actuellement à Benguerdane et au Kef, avec ce qui s'était passé au quartier"Moncef Bey" à Tunis et à la ville d'El Jem ou de M'saken, on ne peut que se convaincre qu'éradiquer brutalement l'économie informelle serait un crime contre une partie non négligeable de notre population.Il faut que l'UTICA établisse une vraie stratégie à long et moyen terme pour trouver des solutions de substitution à ces gens qu'il faut éviter d'affamer. A ce sujet, il est grand temps d'agir, dans un cadre maghrébin, en oeuvrant déjà, à une certaine construction du Maghreb économique. Dans l'immédiat, des accords bilatéraux avec nos voisins, en vue de la création de zones frontalières de libre échange est plus que recommandée. C'est comme celà que l'Europe a été construite en assimilant d'abord les zones frontalières en attribuant, par exemple, la double nationalité et certains autres avantages fiscaux, à leurs habitants. Celà dit, l'économie informelle, si l'on règle la question des produits subventionnés et de la caisse de compensation, n'est pas une si mauvaise solution à nos problèmes économiques actuels. De grands pays, comme l'Italie par exemple, vivent exclusivement,en pratique , d'économie parallèle. Pensons au miracle économique réalisé par des villes comme Hong Cong,par exemple, grace à l'économie informelle. Les cas des villes de Sebta et Mellila,au Maroc peuvent être également cités. Bienque sous domination espagnole, ces villes vivent mieux que les villes voisines marocaines. L'économie y est plus florissante.

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