News - 13.05.2022

Nadia Gamha: La Banque de demain serait résiliente, socialement responsable et innovante

Nadia Gamha: La Banque de demain serait résiliente, socialement responsable et innovante

Madame Nadia Gamha, Vice-gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a pris part, mercredi 12 mai 2022 à Tunis à la Cérémonie du cinquantenaire de l'Association Professionnelle des Banques et des Établissement Financiers (APTBEF) sous le thème de « La banque de demain ».

A cette occasion, Madame le Vice-Gouverneur a indiqué que l’objectif serait de se projeter dans l’avenir et d’amorcer les changements pour préparer la Banque de demain en tenant compte des changements induits par «les innovations technologiques, les nouveaux acteurs ayant bouleversé la chaîne de valeur des services bancaires, les mutations d’ordre social et comportemental ainsi que les facteurs climatiques et environnementaux qui pèsent de plus en plus sur l’économie», a-t-elle relevé.

Dans cette optique, Madame Gamha a estimé que ces changements sont autant d’opportunités que d’enjeux autant pour les banques que pour l’APTBEF qui, pour que la banque de demain puisse réellement prendre forme, devra concilier la dualité de son rôle «de premier plan» en tant «qu’interlocuteur privilégié de l’ autorité de régulation et le canal de transmission de ses  orientations» et d’autre part sa responsabilité «à fédérer tous ses membres autour d’une vision commune d’être à l’écoute de tout son écosystème tout en réinventant son modèle de fonctionnement et sa gouvernance, pour qu’elle puisse s’ériger en une véritable force de proposition».

Quant aux banques de la place, «elles sont appelées à se réinventer», a-t-elle insisté tout en indiquant que le but est de faire émerger des «banques de demain, à la fois résilientes, socialement responsables et innovantes».

La banque de demain devrait, aussi, être consciente de sa responsabilité sociétale: «Elle est appelée à jouer pleinement son rôle de banque citoyenne et de proximité en soutenant fortement les initiatives nationales d’inclusion financière et de de-cashing», a-t-elle ajoutée.Pour la Vice-Gouverneur de la BCT, la prochaine étape devrait voir l’émergence de champions nationaux capables d’internationaliser l’activité bancaire et d’accompagner les entreprises tunisiennes en quête de relais de croissance. De même, elle a insisté sur l’importance de consolider le paiement digital qui constitue un «levier incontournable pour soutenir les efforts de l’Etat dans l’inclusion financière, l’intégration de l’économie informelle et la transparence financière ». Et d’insister sur une adhésion franche et intégrale des banques tunisiennes via une offre plus large de moyens de paiement digitaux, une tarification incitative et viable avec l’optimisation de l’accompagnement des usagers.
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Mouldi Zouaoui - 15-05-2022 22:51

Des banques socialement responsables et en accord d’impédance avec les évolutions sociétales. Ne pas comprendre cela c’est jouer l’économie contre la société, c’est courir le risque de mettre à mal la cohésion sociale de la Nation. Ce que l’on dit là est vrai de toutes les entreprises. Mais pour les banques cela prend une intonation particulière en raison de la nature même de leur mission en rapport avec la création monétaire.Économiste français d’une grande virtuosité intellectuelle, Michel Aglietta a coécrit avec André Orléans ,en 1982, un livre préfacé par Jacques Attali, intitulé «La violence de la monnaie ». Les auteurs montrent en s’appuyant ,de manière fondamentale et pas simplement métaphorique , sur des concepts élaborés par l’anthropologue René Girard, notamment dans son livre «La violence et le sacré » que la monnaie est au cœur des processus de socialisation de l’humanité.

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