News - 25.12.2020

Un affrontement ‘tribal’ dans le Sud tunisien ?

Un affrontement ‘tribal’ dans le Sud tunisien ?

Par Mabrouk Jebahi & François Pouillon - Le samedi 11 décembre 2020, une région désertique de l’extrême-sud tunisien a été le théâtre d’affrontements violents entre deux groupes tribaux, les Haouaya et les Mrazig, fédérations de lignages d’origines diverses occupant deux sous-délégations voisines, celles de Béni Kheddache et de Douz.

Les affrontements

Un litige survenu pour le contrôle d’un point d’eau, Aïn Skhouna (la « source chaude »), situé aux confins de leurs territoires traditionnels, a dégénéré en bagarre à propos de l’occupation du lieu. La nouvelle, vite parvenue aux chefs-lieux des deux délégations, des appels à la mobilisation (feza‘a) sont lancés, sur les réseaux sociaux et dans les cafés bondés de jeunes gens. Très rapidement, on voit se constituer, de part et d’autre, des bandes informelles décidées à en découdre, au point de se lancer sur les routes et parcourir, à pieds ou en mobylettes, bientôt en camionnette, par des pistes très partiellement goudronnées, la centaine de kilomètres qui les séparent de ce point du désert. Une terrible mêlée s’en suit, avec des affrontements à coups de bâtons et de pierres d’abord, de tirs de fusils de chasse ensuite. Les constructions précaires installées près du point d’eau sont incendiées, des véhicules sont brûlés.

Les choses reprennent de plus belle le lendemain, et quand les forces anti-émeutes – unités de la garde nationale et de l’armée en garnison dans la zone – interviennent enfin, le soir de cette journée du dimanche, elles ne peuvent que constater un triste bilan: une centaine de blessés, dont une dizaine dans un état grave, hospitalisés dans les hôpitaux de la région ; deux morts à ce jour du côté des Haouaya, plus un homme dans le coma. Ce n’est que lundi, avec l’imposition d’un couvre feu à Béni Kheddache, à Douz le lendemain, que des barrages sont établis sur les voies d’accès au point d’eau, de façon à séparer enfin les belligérants.

Pourquoi les forces de l’ordre ont-elles mis tant de temps à intervenir ? Depuis 2011, la difficile transition démocratique en Tunisie et la guerre civile dans la Libye voisine ont rendu la situation sécuritaire dans cette région frontalière extrêmement fragile. Après les incidents de mars 2016 au poste-frontière de Ben Gardane, l’ensemble de la zone désertique a été mise sous contrôle militaire, avec la construction d’une gigantesque digue de sable équipée de barrages magnétiques longeant toute la ligne des frontières sud du pays. Ces dispositifs mis en place pour contenir le péril terroriste, interdisant désormais des échanges frontaliers utiles (et fructueux) avec la Libye, sont impopulaires, et vivement critiqués, tant à gauche que du côté du parti islamiste arrivé au pouvoir, au moins partiellement, après la révolution.

Sur les causes

L’affrontement d’Ain Skhouna, où l’on voit la zizanie politique se conjuguer avec des précarités socio-économiques débouchant sur des situations explosives, n’est pas un phénomène isolé. On en trouve en Tunisie nombre de précédents. Ainsi les incidents survenus en février 2011 dans la ville-oasis de Gafsa entre les quartiers d’El Qsar et Lala ; en juin de la même année dans la ville minière de Metlaoui, entre Ouled Yahia et Jridi ; en 2014, dans l’arrière pays de Sfax entre deux groupes lignagers de Jbeniana ou, dans la banlieue même de Tunis, entre deux quartiers pauvres de Ben Arous. Dans l’extrême-sud, quasiment sur la frontière, on a vu, en 2014 et 2015, des affrontements violents entre les deux cités de Dhibat et de Rmada à propos du contrôle de la contrebande de carburants libyens ; dans la région de Tataouine, entre les Douiret et les Ouled Chehida, pour le contrôle d’un puits et d’un pâturage. Chaque fois, une police dépourvue de moyens et toujours impopulaire, débordée par l’ampleur des événements, doit faire appel à l’armée. Avec son intervention, le retour au calme est assuré, mais les problèmes qui sont à l’origine de tout cela ne sont pas pour autant résolus.

À propos d’‘Aïn Skhouna, les informations qui ont fusé dès lundi dans la presse concernaient surtout le nombre des victimes. Sur les enjeux, les médias invoquaient des raisons assez confuses, s’agissant d’un petit lac constitué suite à un forage du ministère de l’Agriculture, mais abandonné à cause d’un taux de salinité le rendant impropre à l’abreuvement des troupeaux. Ces données contradictoires n’avaient pas de quoi susciter une guerre tribale… Restait à invoquer l’arriération congénitale de ces populations. « Des tribus – Pff ! Des sauvages », commentait un internaute. « Peuple de gueux imperméable à la modernité » disait un autre. « Un scandale droit venu des ténèbres de l’histoire » développait un journaliste : « comme scénario d’un film d’histoire, cela pourrait se comprendre (…), mais nous sommes au XXIe siècle ! ». Et d’accuser une politique gouvernementale qui conduisait à « réveiller les vieux démons qui sommeillaient dans l’inconscient de certains Tunisiens nostalgiques de l’époque moyenâgeuse des tribus et des clans ! »

Si le chef de l’État, Kaïs Saied, a jugé l’affaire assez sérieuse pour se rendre sur place, arrivant dès lundi en hélicoptère, accompagné du ministre des Armées et du chef de la Garde nationale – le premier ministre était alors en visite en France –, il ne semble pas avoir eu une disposition plus compréhensive concernant les raisons de l’événement. Il n’en appelait alors qu’à « barrer la route à la zizanie et à la discorde » et mettait en garde contre « les tentatives de faire imploser l’État de l’intérieur ». Rien de moins ! Rien sur les manières de régler à la base le litige qui a conduit à cette petite explosion.

Cherchons à voir un peu plus clair dans cette affaire. Mais cela appelle à un détour, pour donner quelques explications sur les conditions géographiques et – la notion de « sauvage » n’étant plus tenue désormais comme pertinente – d’anthropologie historique.

Le rapport au territoire

Les 150 kilomètres (à vol d’oiseau) qui séparent Douz, pays des Mrazig, de Béni Kheddache, pays des Haouaya, traversent une zone passablement désertique, rebord d’un plateau présaharien appelé Dhahar – le « dos ». Pas de dunes de sable ici –  on en trouve plus au sud et à l’ouest – mais une pénéplaine aride, impropre à une exploitation agricole pérenne. Elle constitue cependant une zone de pâturages naturels pour des éleveurs semi-nomades qui, après le retour des pluies d’automne, conduisent là leurs troupeaux d’ovins et de caprins, de camelins également, qui servent ici d’animaux de bât et de trait. C’est aussi le lieu de labours opportunistes pour le semis de céréales pauvres dans les zones d’épandages vivifiées par les eaux de ruissellement amenées par les oueds.

Cette zone qui constitue donc surtout un terrain de parcours pour des transhumants, est fréquentée à la fois par les montagnards de Demmer (chef lieu Beni Kheddache), où les Haouaya pratiquent une agriculture en dry-farming, sur des jardins de fonds de vallée (jeser, pl. jsour) plantés essentiellement d’oliviers, et par les gens des oasis du Nefzaoua, comme Douz, où les Mrazig pratiquent une culture irriguée de palmiers-dattiers.

Une aggravation significative de l’aridité au cours du dernier demi-siècle et une décadence concomitante du pastoralisme extensif dans cette région, ont conduit à un abandon relatif du contrôle sur ce Dhahar. Mais il n’est pas besoin de remonter loin dans la mémoire des groupes récits relatant des affrontements dont cette région en apparence déshéritée était le lieu. Car jusqu’à l’avènement de l’ordre colonial, pour s’y tailler un territoire, il fallait une démographie favorable, source de pugnacité guerrière, mais avec une maîtrise toujours  susceptible d’être contestée.

Le pouvoir mis en place par le Protectorat, au tournant du XXe siècle, a surtout cherché à faire cesser ces conflits, en définissant des territoires clairement attribués à des unités tribales. Pour le Dhahar situé entre Douz et Béni Kheddache, le point frontière était un puits d’assez bon débit, Bir Soltane, approximativement à équidistance entre les centres administratifs dont relevaient ces deux « tribus ». Sans doute y avait il quelques contestations sur des limites souvent imprécises mais, s’agissant d’une occupation précaire et d’ailleurs réversible, cela n’avait guère de conséquence à long terme. Chaque groupe disposait d’un espace plus ou moins reconnu, défini moins pour ce qui concernait les stations ponctuelles – abreuvement d'un troupeau, usage saisonnier d'une zone de pâturage, installation d'un campement –, que pour des installation durables – creusement de puits ou citernes, parcelles d’agriculture irriguée, constructions pérennes. Tout cela était géré sur le mode d’une administration indirecte, largement laissée aux groupes en place, dans le cadre des « territoires militaires du Sud » où un petit nombre d’officiers français maintenaient l’ordre, avec l’aide d'une escouade de supplétifs recrutés sur place, les moghazni-s. C’est cet ordre relatif que le Protectorat a légué, à l’indépendance, à un régime d’inspiration jacobine, avec un Président Bourguiba habité par le souci de dépasser les particularismes et en particulier la segmentarité tribale. De fait, le calme était si bien établi qu’on avait désormais, avec la décadence pastorale que nous avons évoquée, moins d’occasion de se disputer.

De ce passé administratif (mais aussi anthropologique) ressort donc une sorte de hiérarchie des droits, entre occupation précaire (ou transitoire) et occupation pérenne, sanctifiée d’ailleurs par un droit coutumier imprégné d’islam qui distingue une appropriation collective (terres « associées », ishtiraqîya, dites aussi ‘arch, « tribales ») et propriété privée concernant les terres « vivifiées » (melk), dévolue à un individu ou une famille. C’est cette distinction qui joue particulièrement dans l’explosion de la crise actuelle.

Retour à ‘Aïn Skhouna

Pour aider l’exploitation de ce Dhahar, le ministère de l’Agriculture a pratiqué un certain nombre de forages profonds. Ce sont des « puits du gouvernement » (autrement dit « Bir el-Hakam » ) où l’on n’a pas de raisons d’interdire aux groupes voisins de venir y abreuver leurs troupeaux. S’agissant d’‘Aïn Skhouna, on n’est pas dans ce cas d’espèce car l’eau jaillissante a vite été jugée impropre à l’abreuvement des troupeaux. Mais cette source salinisée était chaude (d’où son nom de skhouna) et le petit lac qui s’est formé autour a vite été repéré comme une sorte de station thermale, où l’on venait se baigner en famille. On lui attribuait même des effets bénéfiques, notamment pour les hommes, celui de retrouver une vigueur virile – de quoi soulever le point d’honneur... On aurait pu en rester là, mais il se trouve que certains se sont mis en tête d’exploiter cela. Et c’est ainsi qu’en l’absence d’ombrages arborés autour du lac, on s’est attaché à construire de petits abris d’abord, puis des boutiques précaires pour nourrir de quelques grillades les pèlerins venus là en curistes. C’étaient dans l’ensemble des Mrazig. Or nous sommes là justement sur une frontière sensible avec les Haouaya.

À l’origine de l’explosion, quelques racontars, ou même des fantasmagories, concernant le potentiel d’exploitation du lieu. Alors que, dès avant l’arrivé du Coronavirus, le secteur touristique était sinistré, suite aux explosions politiques (et terroristes) qui ont suivi la révolution de 2011, le bruit a couru que de riches investisseurs du Golfe pourraient venir là pour y installer des établissements hôteliers qui auraient des retombées économiques fort intéressantes pour la région. La rumeur, sans fondements réels, est confortée par l’existence d’autres opérations analogues, dans les oasis du Jrid. Et cela ne serait pas sans conséquence pour l’emploi des jeunes, une question particulièrement sensible dans le pays.

La question de l’emploi des jeunes

Car c’est une question sociologique repérée de longue date : avant de se marier, c’est-à-dire pour parvenir à un accomplissement social, les jeunes hommes doivent consacrer un moment de leur vie à aider la famille. C’est en cela qu’une progéniture nombreuse constitue une force et aussi une richesse. Ce n’est pas là qu’un principe archaïque : en faisant payer les retraites par les actifs, les législateurs français n’ont fait qu’affirmer cette nécessaire solidarité entre les générations.

Mais ces jeunes travaillent aussi à se constituer un petit pécule qui leur permettra, avec l’aide en retour de la famille, de se marier et de créer à leur tour une famille. Et c’est là une opération coûteuse. Il s’agit moins, en l’occurrence, de régler le mahr, la « dot » ou compensation matrimoniale assez généralement requise dans les mariages, et sanctifiée d'ailleurs par le Coran. Bien que le montant de celle-ci évolue en fonction de la situation économique, le respect de la tradition suivant d’assez près les fluctuations d’un marché « libéral », il s’agit moins de cela en Tunisie où les mouvements islamistes ont plaidé pour une limitation des tendances inflationnistes dans ce domaine. Il reste qu’il y a d’autres frais, car il faut assurer les coûts d’installation du jeune couple, dans une maison ou un pièce de la résidence familiale qui doit être convenablement meublée, et marquer l’événement par une fête publique dont la splendeur atteste de la prospérité, de l’importance du groupe. Il résulte de tout cela que l’on doit attendre de longues années avant de se marier.

Le moyen pour les jeunes gens de parvenir à constituer un pécule en vue de ce projet à long terme, reste essentiellement l’émigration : dans les villes du nord depuis longtemps ; plus récemment vers l’Europe ou la Libye voisine, avec les avatars que connaissent l’accès et le séjour dans ces régions depuis une cinquantaine d’année. Excusez ce détour par ces considérations d’une extrême généralité : cela permet de renvoyer à une explication sociologique générale plutôt qu’à une référence au « sauvage », chère à l’ethnographie précoloniale, et complaisamment reprise par les médias et le pouvoir tunisiens. Car il s’agit seulement de souligner le fait que l’emploi salarié ne constitue pas pour les jeunes hommes une carrière. C’est le plus souvent un moment de l’accomplissement individuel, une phase de la vie où cet accomplissement s’inscrit aussi dans celui de la famille et bientôt du lignage. La tribu n’est pas loin : elle est d’ailleurs pensée comme le développement, à une autre échelle, d’une famille féconde où l’on s’enrichit autant de ses enfants qu’on leur apporte le lustre collectif accumulé au cours des générations.

Ce fait social, qui plonge sans doute dans un archaïsme « moyenâgeux », a eu cependant des conséquences politiques toutes contemporaines, et de la plus haute importance. Cela croise une autre donnée collective : celle du rapport du groupe à un territoire. C’est ainsi qu’à la fin du régime de Ben Ali, du côté de la région minière des phosphates de Gafsa, d’importantes manifestations ont suivi l’ouverture du recrutement à d’autres que les enfants de la région . On se souvient aussi que la chute du régime, en 2011, a été provoquée par des mouvements de jeunes chômeurs, scolarisés et souvent diplômés, qui attribuaient leur misère à la condition d’une région de l’intérieur défavorisée par rapport aux zones côtières, et délaissée par un pouvoir central corrompu. C’est dire que la question de l’emploi des jeunes est une question éminemment politique où l’on voit interférer le destin de l’individu et la condition du groupe et de la région auquel il appartient.
C’est précisément cette corrélation de facteurs qui a fait converger des groupes d’hommes, jeunes pour la plupart et souvent chômeurs, vers un point d’eau qui pouvait constituer une ouverture économique pour l’emploi. Et, concernant une zone particulièrement à l’écart, il s’agissait ici de corrélation du local et du global. Pour évoquer encore des évènements récents, c’est aussi cela que l’on avait vu jouer un peu plus au sud, dans le région de Tataouine, quand des bandes de jeunes se sont mis en tête de bloquer l’unique route goudronnée conduisant à une des rares zones pétrolières du pays, parce qu’ils pensaient que cette richesse, éminemment nationale, était détournée vers l’ancienne puissance coloniale, la France.

C’est un peu de la même manière, qu’un groupe de jeunes disoccupati (en italien), non pas « chômeurs », à la manière classique, mais ne trouvant rien d’utile à faire chez eux pour s’en sortir (on les appelle aussi les hitistes, «teneurs de murs»), qui passaient plutôt leurs journées à jouer aux dominos et à se préparer du thé, se sont lancés dans une opération guerrière. Elle visait à faire décamper d’un espace sur lequel ils estimaient avoir une propriété éminente, les ressortissants d’un groupe voisin qui s’y étaient installés de façon plus ou moins pérenne. Deux d’entre eux y ont trouvé la mort, des dizaines d’autres ont été blessés, parfois grièvement. Archaïsme ? « Traditionalisme par excès de modernité » plutôt, comme disait l’anthropologue Jeanne Favret .

Vers un règlement de l’affaire?

Alors, que devait faire le pouvoir face à cela ? Imposer un retour à l’ordre par l’exercice de la violence légitime ? Sans doute, mais surtout apporter une médiation acceptable pour les belligérants. Cela appelle d’abord une expertise foncière sur les droits des groupes sur un territoire qui prend soudain une importance stratégique : dire en somme le droit d’allotissement d’un lieu qui ne devrait pas être géré par un règlement de compte entre voisins en situation de conflits séculaires.
Dans le temps, après les combats et pour sortir de la confrontation, les belligérants allaient se porter vers les représentants du pouvoir beylical (khalifas et Caïds) , ou même colonial – l’officier des « affaires indigènes ». Sinon vers quelque saint homme, venu apporter dans la région un peu de religion, venu souvent de loin, ce qui le dégageait du soupçon d’avoir des liens avec les groupes impliqués dans le conflit . Ces « marabouts » sanctifiaient la transaction conclue sur la base d’un rapport de force, avec une fonction médiatrice analogue en somme à celle des groupes d’interposition que l’ONU lors de conflits territoriaux récents, au Liban par exemple ou dans l’ex-Yougoslavie.
Dans sa doctrine politique, s’il en a une, le Président Kaïs Saied en appelait au retour au « pouvoir local » et une démocratie de base qui donne naissance à une classe politique véritablement représentative. C’est ce pouvoir local qui est ici à l’œuvre, avec des lignages, des tribus même (on peut risquer le terme), qui s’attachent à leurs droits dans leurs dimensions traditionnelles et avancent des revendications bien modernes, celles de pouvoir bénéficier d’une exploitation économique des territoires qu’elles habitent. Dans le temps, les officiers des Affaires indigènes avaient repéré que ces « tribus » mettaient en œuvre, collectivement, une manière de démocratie locale capable d’interpeler le pouvoir central  – car elles n’ont jamais constitué des isolats anarchiques. À travers leurs éléments les plus combattifs, elles ont fait à ce niveau leur travail : celui en somme de dire qu’il y avait, dans le coin, un vrai problème. Elles attendent maintenant que le pouvoir central fasse le sien : en le réglant équitablement.

Mabrouk Jebahi (Archives nationales, Tunis) & François Pouillon (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris)

 

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