Opinions - 09.12.2020

Boubaker Ben kraiem: Les spécificités de l’Armée Nationale

Boubaker Ben kraiem: Les spécificités de l’Armée  Nationale

Par le Colonel Boubaker Ben kraiem - Mon pays, la Tunisie, n’a pas fini d’étonner le monde car  elle a marqué toutes les périodes de l’histoire de l’Humanité, du moins celle du bassin méditerranéen.

En effet, dans l’Antiquité et il y a de cela près de 22 siècles, notre ancêtre, l’illustre stratège et grand Général carthaginois Hannibal fit traverser à ses redoutables blindés représentés par des éléphants, les hautes montagnes des Alpes pour aller en Italie battre Rome à Cannes et à Trasimène. Faut-il rappeler que pour la première fois de l’histoire militaire, il appliqua une stratégie  suivie de nos jours et enseignée dans toutes les grandes Ecoles militaires, celle de l’enveloppement de l’ennemi, par les ailes, avec les engins blindés et mécanisés représentés à cette époque  par ses éléphants.

Au Moyen Age, et plus exactement au 14°Siècle, le grand historien et sociologue, le tunisien Abderahman Ibn Khaldoun fonda une science en ébauchant une anthropologie culturelle de la civilisation arabo-musulmane et sa célèbre Moukaddima, connue en Occident sous le titre de Prolégomènes,  est devenue une référence en la matière.

D’autre part, et en ce qui concerne les Temps Modernes, la Tunisie a été, en Afrique et au Moyen Orient, le pays précurseur dans l’enrichissement culturel, social  et même dans la lutte pour l’indépendance: en effet, c’est bien le tunisien Tahar el Haddad qui souleva, dès le début du 20° siècle le problème des droits de la femme ; c’est aussi l’immortel poète Aboulkacem Echabbi, le plus engagé des poètes de son temps et dont deux vers de son exceptionnel poème sur * la volonté de vivre* qui sont désormais inclus dans l’hymne national tunisien, ont été scandés, en janvier, février et mars 2011, par les manifestants du Caire, de Sanaa, de Benghazi, de Damas tout autant que ceux de Tunis. Par ses poèmes enflammés et inégalables, ce poète, fit tomber, dès les années trente, tous les tabous ;  c’est  aussi Mohamed Ali el Hammi qui créa, vers les années 1920, les premiers syndicats arabes pour défendre les droits des travailleurs et enfin c’est bien Bourguiba qui entreprit, sérieusement, à partir des années trente du siècle dernier, la lutte pour l’indépendance en utilisant à la fois la politique, la diplomatie et l’action armée. La Tunisie est le premier pays arabo-musulman à avoir aboli l’esclavage et en 1850, le Bey de Tunis promulgua le * Ahd el Amen* عهد الأمان c'est-à-dire la  Constitution.

Et alors que le monde arabe était devenu, depuis près d’un siècle, un corps inerte, l’étincelle qui crépita de Tunisie le 14 janvier 2011, pour chasser ce qu’on peut appeler « soit l’autoritarisme, soit l’autocratie, soit la tyrannie ou la dictature », le réveilla de son profond sommeil. En fusant en gerbes, ces étincelles ont éclairé le chemin de plusieurs de pays frères avec le souhait qu’ils réussissent, et nous espérons qu’elles mettront fin à plusieurs siècles de léthargie.

Nous avons eu la chance, mes camarades et moi, d’avoir fait partie des premières promotions d’officiers de la Tunisie indépendante, ce qui fait que nous avons eu la chance et l’honneur de participer à la création de nos Forces Armées. Il y a lieu de préciser que l’apport essentiel que nous avons apporté en nous engageant dans ce corps est le fait que nous avons choisi ce dur, difficile mais noble métier des armes, par vocation et uniquement par vocation car, lors de la mise sur pieds des rouages du jeune Etat Tunisien, tous les secteurs d’activité étaient encore vierges et il était très facile pour nous d’opter pour une fonction moins pénible, moins dangereuse et mieux rétribuée. C’est ce patriotisme, c’est cet amour pour notre pays qui nous a poussés à revêtir l’uniforme et nous ne le regrettons pas. Nous avons aussi eu la chance d’avoir un premier Président de la République qui, bien que ne portant pas l’armée dans son cœur pour diverses raisons, et n’accordant aux questions militaires ni importance ni priorité, n’a pas lésiné sur la formation de ses Officiers: en effet, toutes les grandes Ecoles militaires du monde occidental nous étaient ouvertes. Et c’est grâce à cette opportunité, aux échanges d’expérience avec les officiers stagiaires étrangers,  venant des quatre coins du monde, les élites de leurs armées, et au niveau exceptionnel de ces Ecoles militaires que nos cadres ont acquis la formation, l’ouverture d’esprit, les techniques et le degré de qualification et de connaissances leur permettant d’être des cadres valables et hautement qualifiés et performants. Ces officiers, ceux des premières promotions, ont créé, grâce aux connaissances acquises ici et là ainsi qu’à leur propre expérience, les Ecoles dont chacune de nos trois armées a besoin. Et c’est bien cela le miracle tunisien : ces Ecoles, qu’elles soient d’officiers ou de sous-officiers, de base ou de spécialités, de niveau subalterne ou supérieur nous ont fourni et continuent à nous former des cadres de grande valeur et ceci est dû au fait que leurs Anciens, les Chefs de l’armée, qui ont choisi et accepté d’être apolitiques, ont transmis à leurs jeunes officiers cette culture de * Dévouement à la Patrie et de Fidélité au régime républicain*. C’est en fait la raison pour laquelle notre pays n’a pas connu ces complots, ces coups d’Etat qui avaient marqué les esprits, un peu partout en Afrique, au Moyen Orient et en Amérique latine, dans les années 60 et 70du siècle dernier. Faut-il rappeler que nos Ecoles militaires sont ouvertes à tous les tunisiens sans exception, sans distinction de classe sociale ou d’origine. Ce sont essentiellement le niveau intellectuel et les qualités morales qui conditionnent l’admission au concours d’entrée à ces Ecoles. Cela est très positif quant aux relations entre troupe et cadres. Ce dont nous sommes fiers, c’est l’excellent niveau de nos officiers issus de nos Académies et le jeune Sous-Lieutenant que vous pouvez rencontrer par hasard, a un cursus de Bac+ 5. Comme le métier d’officier est l’une des rares fonctions où la formation continue est de rigueur, son cursus peut atteindre le niveau de Bac+10 ou +11 (4 ans d’Académie, 1an de Spécialité, 1 an de cours de capitaine, 1an de stage à l’Ecole d’Etat-major, 2 ans de cours à l’Ecole Supérieure de guerre et 1 an comme auditeur à l’Institut de Défense). 

D’autre part, notre Institution militaire est composée de cadres officiers et sous-officiers dont l’écrasante majorité est de carrière, alors que la troupe est essentiellement composée de jeunes conscrits, c à d d’appelés du contingent. Nous tenons beaucoup à ce  mixage et nous souhaitons qu’il  soit maintenu  car il permet à notre armée de demeurer éternellement jeune et sa composante essentielle, formée de jeunes recrues, la traineront vers la modernité, au moins socialement. Cependant, le problème qui se pose est celui des jeunes qui n’effectuent pas le service militaire et ils sont nombreux surtout parmi ceux dont le niveau d’instruction est élevé, ceux dont nous avons grandement besoin. Nous considérons cela comme une grosse perte et  pour le pays et pour l’armée. Nous espérons que la 2° République trouvera, à cette question, la solution adéquate et notre Association (l’Association des Anciens de l’Institut de Défense Nationale)continue à n’épargner aucun effort pour y contribuer efficacement.

Notre Armée, issue du peuple et pour le peuple s’est trouvée, malgré elle,  dans la rue, en de nombreuses occasions pour le maintien de l’ordre, lorsque les forces de sécurité intérieures étaient débordées :
En 1961, lors de la guerre de Bizerte et du sud tunisien,

En 1967, lors de la guerre des 6 jours,

En 1978, lors d’affrontements syndicaux,

En 1980, lors de l’affaire de Gafsa,

En 1983-84, lors de ce qu’on a appelé la révolte du pain,

Enjanvier 2011 lors du Changement du régime intervenu.

A chaque fois, et dès que sa mission était terminée, elle rejoignait, tranquillement, ses casernes. Nous l’avons fait parce que nous, ses cadres, nous étions et nous sommes toujours des Officiers Républicains : nous avons fait le serment d’être dévoué à la Patrie et fidèle au Régime républicain et nous l’avons toujours respecté. Et c’est là où réside le particularisme tunisien. Et bien que cela étonne beaucoup de monde, nous n’avons jamais été tentés par le pouvoir malgré les nombreuses fois que nous nous sommes trouvés dans la rue, et que ce pouvoir était à portée de main.

Nos rapports avec le peuple tunisien ? Il nous aime et nous l’adorons. Nous avons accepté, à cause de lui, et pour lui beaucoup de sacrifices. A chaque fois qu’il a eu besoin de nous, nous avons répondu présent: que ce soit lors des catastrophes naturelles, que ce soit pour le développement économique des zones difficiles ou sahariennes, l’armée était et sera toujours là. C’est pourquoi face à son peuple, et même quand il sortait dans la rue pour manifester et qu’il démontrait, parfois son mécontentement avec une certaine violence, nous n’avons jamais eu, et nous n’aurons jamais, face à lui, la gâchette facile. Personne ne peut ignorer que ce peuple, ce merveilleux peuple tunisien est formé de nos parents, nos amis, notre famille et que nous lui appartenons. Et vous comprenez bien qu’il n’y a rien d’étonnant à voir notre vaillante armée nationale et ses valeureux officiers, nos élèves dont nous sommes très fiers, protéger, le 14 janvier 2011, le Changement intervenu ce jour-là.

Comment seront perçus les problèmes de défense par la 2° République ?

Nous espérons que la perception, que l’approche et  que l’analyse des problèmes de défense par les gouvernements de la nouvelle République soient empreintes de responsabilité, d’objectivité, de sérieux, et de transparence en harmonie avec un régime démocratique, une Institution militaire dévouée à la nation et un Commandement militaire de la plus haute compétence.  

La défense du pays est l’affaire de tout le peuple avec toutes ses composantes : forces militaires- corps constitués- organisations nationales- partis politiques et société civile. Elle n’est pas seulement la responsabilité du Ministère de la Défense et de l’Armée Nationale. Il est, cependant, permis d’espérer que dès que les conditions économiques et sociales du pays le permettent, il sera possible de penser au concept de la défense populaire généralisée.

La gestion démocratique des armées, une formule nouvelle, du moins pour nous, dépend, à notre sens, de plusieurs éléments et nécessite la prise d’un certain nombre de mesuresdont:

1- Appliquer l’universalité du service militaire et n’en dispenser que les jeunes inaptes physiquement, et supprimer les affectations individuelles, mesure qui favorise les nantis et réserve aux seuls démunis et aux pauvres, l’obligation de répondre à la convocation du service militaire. Bien sûr, cet impératif nécessite et nous oblige à tenir compte des Répercussions Budgétaires et de la Capacité d’accueil,

2- Les intellectuels et les jeunes universitaires et cadres, en âge d’accomplir le service militaire, ces cadres de demain, ces gouvernants d’après-demain, sont, lors de l’accomplissement du service national, à orienter vers les Académies Militaires pour devenir des officiers de réserve. La formation spécifique qu’ils recevront dans ces Grandes Ecoles et qu’ils ne trouveront nulle part ailleurs, leur fournira les ingrédients du leadership qui leur servira dans la vie civile et leur permettra d’avoir l’aisance et la confiance nécessaires à un futur responsable et peut-être à un chef politique,   

3- Veiller à une grande transparence dans les rapports armée-nation pour tranquilliser les familles  des jeunes recrues et les acteurs de la société civile,

4- Organiser des journées * portes ouvertes* dans certaines casernes et surtout dans les Ecoles militaires, essentiellement pour les élèves des classes terminales des écoles primaires, des collèges, des lycées et des facultés pour commémorer certains Hauts faits d’armes et certaines Fêtes Nationales tels quela Commémoration de la Création de l’Armée le 24 juin,la Fête des Martyrs le 9 avril, les Evènements de Sakiet Sidi Youssef le 8 février, l’Anniversaire de l’Indépendance le 20 mars, la Bataille de Remada le 25 mai, la Bataille de Bizerte le 19 juillet, l’Anniversaire de la République le 25 juillet, l’anniversaire de la Révolution le 14 janvier et  la Fête de l’Evacuation le 15 octobre *,

5- Créer auprès des Hautes Instances de l’Etat (Présidence de la République- Chef du Gouvernement—Présidence du Parlement-Conseil Constitutionnel- etc.. ) des cabinets  militaires composés d’officiers de haut rang comme conseillers militaires,

6- Création d’un centre de doctrine militaire,

7- Intégration dans le Conseil d’Etat des anciens chefs d’état-majordont l’avis est indispensable avant la prise de décisions importantes concernant l’Armée ou la Défense Nationale, et qui peuvent les éclairer à chaque fois que de  besoin en vue de  préparer les dossiers se rapportant aux questions militaires ainsi qu’aux menaces et aux catastrophes naturelles,

8- Implicationsérieuse des Représentants du Peuple dans les questions de défense nationale pour qu’ils soient mieux informés du fait militaire, des moyens de défense et des besoins de l’armée,

9- Combler le vide juridique existant actuellement relatif aux régimes spéciaux nécessitant l’intervention des Forces Armées tels que *l’Etat d’Urgence- l’Etat de Siège- la Mobilisation Partielle ou Générale* en promulguant les textes adéquats définissant les conditions d’intervention des Unités de l’Armée dans chacune de ces situations - les règles d’engagement des troupes et les conséquences qui en découlent.

Le contrôle démocratique des armées ne peut être, à notre avis, efficace,  que s’il est effectué par les commissions du Parlement. Celles-ci doivent comprendre, dans leur constitution, des spécialistes et des experts en matière de Défense et de Sécurité. Pour la période transitoire qui pourrait s’étaler sur plusieurs mandats et en attendant que nos futurs députés soient imbus des problèmes de défense après avoir effectué leur service militaire, il leur serait opportun de profiter de l’expérience des hauts cadres militaires à la retraite pour les éclairer et les conseiller lors des débats relatifs aux questions de défense. Ce groupe d’experts pourrait faire partie du cabinet du Président du Parlement à la disposition des Députés et des Commissions.

D’autre part, la société civile, grâce à ses nombreuses associations, doit être à l’écoute du fait militaire, pour attirer l’attention, grâce aux médias, sur certains faits, comportements ou besoins.  Ces interventions peuvent concerner tous les aspects de la vie militaire à l’exception des questions de sécurité nationale ou de gestion technique propre à l’armée.

Pour permettre aux citoyens d’avoir une information directe, objective et transparente relative aux questions non confidentielles, il serait bon que les responsables militaires de haut rang ( Commandant de grande Unité, Directeur d’Administration ou d’Ecole par exemple), puissent recevoir les médias, soit à l’occasion d’évènements, de fêtes, ou de commémoration et pourquoi pas à la demande des journalistes, pour répondre à leurs interrogations et en profiter pour faire passer certains messages. Ceci peut constituer non seulement une forme de contrôle démocratique indirect mais encore il peut s’inscrire dans la symbiose des rapports armée-nation.

D’autre part, l’armée doit avoir la place qui lui revient au sein de la société. Son Commandement doit être associé aux Grands Choix Stratégiques du Gouvernement pour qu’il soit d’une part, impliqué dans la planification et d’autre part, pour qu’il puisse déterminer les priorités et les axes d’effort. 

Compte tenu du niveau et de la valeur de ses cadres, l’Armée doit participer aux réflexions fondamentales relatives à l’avenir et au devenir du pays. Etant la première à faire face à tous les dangers et menaces, qu’ils soient d’origine interne ou externe, elle doit être partie prenante des grandes décisions car son avis peut être, dans certains cas, déterminant. L’exemple de la guerre de Bizerte ne doit jamais se reproduire et un leader, même ayant la stature de Bourguiba, ne peut en aucune manière, à lui seul, mener le pays dans une guerre aussi dévastatrice sans l’accord de son gouvernement et sans l’avis ou le feu vert du Commandement militaire, celui-ci étant le seul apte à en estimer les dégâts et les résultats.

D’autre part, l’Armée ne doit pas être mise à l’écart du paysage social et politique et on ne doit pas se souvenir d’elle que lors des périodes de crise ou de situations critiques. Elle dispose d’un potentiel humain exceptionnel et elle peut aider les associations de la société civile dans pratiquement tous les domaines. Ses compétences qui sont nombreuses et diversifiées peuvent être mises à contribution dans de nombreux secteurs et dans n’importe quelle situation.

Cependant, nos gouvernants d’hier et ceux d’aujourd’hui ne connaissent pas grand-chose de l’armée parce qu’ils n’ont pas effectué leur service militaire et ils ont tout fait pour y échapper. C’est seulement depuis la création de l’Institut de Défense Nationale, dont je rends hommage au  fondateur, en 1981, mon camarade de promotion et ami feu le Colonel Bechir Ben Aissa, que depuis et régulièrement, quelques Grands Commis de l’Etat, des Chefs d’entreprise, des Députés et des Représentants de la société civile, ont commencé à le fréquenter pour enrichir leurs connaissances sur le fait militaire. Leur nombre reste encore et malheureusement insignifiant et non influent parmi les Hauts cadres de l’Etat. Non seulement ils ont été agréablement surpris par le niveau des auditeurs militaires, des officiers supérieurs expérimentés, ayant entre 20 et 30 ans de service, mais encore ils ont découvert la  °lune° à chacune de leurs visites effectuées à nos Unités des armées de Terre, de Mer et de l’Air.

Je rappelle que le commandement militaire met en exécution les décisions de l’autorité politique (le Président de la République, le Chef du Gouvernement). Les règles d’engagement et de comportement des Unités de combatsont décidées par le président, sur recommandation de l’autorité militaireet ratification par le parlement. C’est là que le concept de démocratisation de l’armée prend tout son sens.

Nous formulons le vœu le plus cher pour que la 2° République remette les pendules à l’heure et l’Association des Anciens de l’Institut de Défense Nationale  ainsi que l’Association des Anciens Officiers de l’Armée Nationale sont  mobilisées à cet effet.

Notre pays vit, ces jours-ci, malheureusement et indépendamment de la pandémie du COVID-19, l’une des périodes les plus difficiles de son histoire, cette histoire qui ne pardonnera pas à la classe politique, toutes tendances confondues, leur incompétence ou leur mauvaise volonté, durant toute cette dernière décennie, à remettre le pays sur les rails, sur la bonne voie du développement et du progrès, l’empêchant, ainsi, de reprendre la place prestigieuse qui était la sienne, un pays laborieux, un pays respectable et respecté, le pays exemple et modèle du sérieux, du dynamisme, du mérite et de l’aptitude, le pays d’El Kahena, d’Ibn Khaldoun, de Hached et de Bourguiba.

Que Dieu garde et protège la Tunisie Eternelle, l’héritière de Kairouan et de Carthage.

Boubaker Ben kraiem
Ancien Sous-chef de l’Etat-major de l’Armée de Terre,
Ancien Commandant de la Brigade Saharienne,
Ancien Gouverneur.

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