News - 08.09.2020

Réviser la Constitution ? Comment débloquer les institutions

Réviser la Constitution ? Comment débloquer les institutions

Entre utopie et réalisme, la Tunisie s’engage sur la voie d’une révision de sa Constitution et de son régime électoral. Est-ce salutaire ? Dans quelles conditions et avec quels préalables ? Le président de la République, Kaïs Saïed, en constitutionnaliste, a évoqué à maintes reprises son intention de la réviser. Son concept est « une nouvelle édification », au titre «le pouvoir au peuple», sans en révéler pour le moment tous les contours, optant clairement cependant pour un régime qui part de la base avec un mode d’élection d’un député par chacune des 265 délégations territoriales du pays.

Au moment où se multiplient les intentions et les interrogations avec insistance, Leaders a tenu à engager un débat devenu nécessaire, qu’il espère pluriel et fécond. En guise d’introduction, avant de susciter des délibérations citoyennes indispensables pour soustraire cette question essentielle à toute tentative d’hégémonie toxique de la part d’une partie ou de l’autre, des spécialistes en droit constitutionnel ont été invités à formuler leurs analyses et esquisser de premières réponses. Pour baliser la voie à tous.

Le président Kaïs Saïed, sollicité par nos soins, n’a pas souhaité faire connaître, à ce stade, sa pensée. Ce qui est compréhensible. D’autres spécialistes, pris par des engagements préalables pressants, ont préféré bénéficier de délais supplémentaires pour accéder favorablement à la sollicitation de Leaders. Ils seront tous les bienvenus dans nos colonnes, le moment venu.

Le chemin à emprunter reste long et compliqué, guère dénué de passions, d’intérêts, de confrontations et d’affrontements annoncés.

Une première livraison est intéressante à lire. Le débat reste ouvert. Dossier.