News - 16.03.2020

16 heures de l’après-midi : Ces Tunisiens en état de manque de cafés, bars et restaurants (Album Photos)

16 heures de l’après-midi : Ces Tunisiens en état de manque de cafés, bars et restaurants (Album Photos)

"Pourvou qu'ça doure !", répétait la mère de Napoléon Ier, Letizia, à propos des victoires de son fils. Pourvu que ça ne durera pas longtemps, lui répliquent désormais les Tunisiens ! Tenus de quitter leur café et/ou leur bar au tout milieu de l’après-midi, se priver d’encas, butant contre leur fastfood fermé, fait leur perdre la boussole. Pas facile pour les accoutumés de s’y contraindre ! Les voilà en état de manque. Toutes leurs habitudes s’en trouvent chamboulées et tous leurs repères se perdent.

Jamais en effet depuis des décennies, cafés et restaurants de toutes catégories en Tunisie, n’avaient été amenés à fermer dès 16 heures de l’après-midi.  Perplexes, beaucoup de Tunisiens n’arrivent pas à s’y faire et s’en accommoder. Les besoins s’expriment à divers niveaux. Pour les softs, il s’agit refuge, espace de lien social et lieu de retrouvailles, d’une partie de cartes, de domino et autres jeux, moment de répit autour d’un verre de thé ou d’une tasse de café, le temps de tirer une chicha, voire-même de soulager d’un besoin pressant... Où aller ? Quoi faire ? Comment se relaxer et se divertir ?

Toujours dans le soft, se restaurer, du casse-croûte sous diverses formes, au lablabi et autres plats tunisiens, jusqu’aux repas gastronomiques et autres agapes conviviales. Les travailleurs de nuit sont pris de court, tout comme ceux qui démarrent avant l’aube. Ils doivent, tous, changer de plan, pour ne pas s’affamer.

Quant aux « établissements classés » servant breuvages alcoolisés, de la bière aux vins et liqueurs, c’est la course contre la montre pour « faire le plein, à la bonne dose », voire plus. La fameuse buverie entre copains, avec son cérémonial, s’en retrouve à heures brèves, très comptées.

Le dîner d’affaires, le soir, après une longue journée de travail et de négociations, en pâtit lui aussi. Toute une institution qui est mise en sursis.

L’heure fatidique de 16 heures est devenue l’heure de référence. Puisque ces établissements s’arrêtent de servir leurs clients à cette heure précise, nombre d’autres commerces et services s’y alignent. Tout arrêter à 16 heures, fermer les portes et/ou baisser les rideaux, nécessite en fait, la fin du service une heure auparavant, c’est-à-dire vers 15 heures... Les Tunisiens se pressent alors le pas. Rentrent tôt, cherchent de nouveaux repères et s’inventent de nouvelles habitudes.

Sacré coronavirus !
 

 

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