News - 20.01.2020

Les inégalités socio-économiques dans le monde au cœur du Forum de Davos

Les inégalités socio-économiques dans le monde au cœur du Forum de Davos

La réunion annuelle du Forum Economique Mondial (FEM)de 2020 se tiendra du 21 au 24 janvier à Davos et  s’articulera autour de 7 thèmes majeurs. Le futur de la santé, comment sauver la planète, la technologie pour le bien de tous, le futur du travail, au-delà de la géopolitique, un Business plus juste, des économies plus justes.Ce sont les problématiques annoncées pour la Réunion de cette année, axée notamment sur les changements climatiques.La thématique des inégalités mondiales, bien que récurrente, demeure également au centre des débats du Forum.

Depuis quelques années, le monde est en pleine gestation pour une réinvention du capitalisme, qui se voudra désormais plus social. Dans le Manifeste de Davos 2020, le FEM critique explicitementun "capitalisme actionnarial" à l’origine d’inégalités socio-économiques pesantes. L’ampleur des disparités économiquesest,avant tout,le résultat d’une mauvaise répartition de l’argent.

Ces inégalités des richesses entre les Nations (Nord-Sud), les personnes et les genres (homme-femme) battent aujourd’hui des records et échappent à tout contrôle. En préparation au 50ème rendez-vous du Forum Economique Mondial de Davos, un document d’information annuel réalisé par l’ONG Oxfam, remet à l’ordre du jour la réalité alarmiste des inégalités mondiales.  

Des richesses démesurées face à une pauvreté mondiale généralisée

Ce rapport annuel sur les inégalités démontre que la fortune détenue par uniquement 1% de la population mondiale, est deux fois supérieure aux richesses des quelques 6,9 milliards d’individus peuplant la Terre!

En 2019, le profond fossé entre les très riches et les plus pauvres n’a cessé de se creuser.

Ainsi, les 2153 milliardaires au sommet de la pyramide économique disposent de plus d’argent que 4,6 milliards personnes réunies.

Cette disproportion prouve une défaillance des politiques économiques adoptées à travers le monde, marquées par l’attribution d’allègements fiscaux considérables aux milliardaires.

Ceci étant,seulement 4 % de la fiscalité dans le monde provient de l’impôt fourni par l’élite fortunée. Et tandis que les dividendes de ces riches actionnaires ont bondi de 31% entre 2011 et 2017, les salaires moyens (dans les pays du G7) n’ont augmenté que de 3%.

Inégalités sociales et sexistes

Du Chili à l’Allemagne, les mouvements sociaux occultés en 2019 véhiculent un malaise économique mondial généralisé.Car si pour l’élite minoritaire l’argent « coule à flots sans le moindre effort» à raison de milliers de milliards de dollars, près de la moitié de la population mondiale tente de survivre avec 5,50 dollars par jour (ou moins). D’autant plus que les inégalités indécentes des richesses sont accentuées par une omerta mondiale remarquable. D’après des estimations de la Banque mondiale, l’élan de réduction de la pauvreté s’est divisé en deux depuis 2013, menant à un clivage économique profond entre les personnes, les femmes étant particulièrement plus concernées. Le rapport souligne que « les 22 hommes les plus fortunés au monde possèdent plus de richesses que l’ensemble de la population féminine d’Afrique »...

En effet, la distribution des richesses se veut aussi sexiste, les hommes détenant 50% de fortune de plus que les femmes. Dans un même temps, c’est les femmes et les filles qui se trouvent à la base de l’économie, et elle sont largement plus sujettes à l’emploi non ou peu rémunéré. D’ailleurs, « les femmes sont en première ligne des inégalités à cause d’un système économique qui les discrimine et les cantonne dans les métiers les plus précaires et les moins rémunérés, à commencer par le secteur du soin »

Face à un système international en crise, « réorienter les priorités économiques » est une urgence réelle pour les politiques et les gouvernements établis à travers le monde. Seul l’investissement en faveur d’une économie humaine et féministe participera à réduire les inégalités des richesses dans le monde. « Les gouvernements et les entreprises doivent prendre des mesures pour privilégier le bien-être de l’ensemble des citoyen-ne-s au lieu d’encourager une croissance et des profits débridés. Cela permettra d’éviter un monde qui ne répond qu’aux besoins d’une minorité de privilégié-e-s et expose des millions de personnes à la pauvreté. »
 

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