News - 11.03.2019

Caïd Essebsi : Etat d’urgence, ne comptez plus sur moi, l’ARP doit se prononcer (Vidéo et photos)

Caïd Essebsi : Etat d’urgence, ne comptez plus sur moi, l’ARP doit se prononcer

"Je suis de ceux qui avaient signalé à M. le chef du Gouvernement de la nécessité de mettre fin à la situation actuelle, a indiqué le président Béji Caïd Essebsi en ouvrant lundi matin la réunion du conseil de Sécurité natioanle. C’est pour cela que nous avons élaboré un projet de loi qui a été examiné et adopté par le conseil des ministres et que le gouvernement a soumis à l’ARP, il y a de cela quatre mois. Nous sommes en train de décréter l’Etat d’urgence selon un vieux décret de 1978. La nouvelle constitution a indiqué que ses dispositions sont anticonstitutionnelles et qu’une loi organique appropriée est indispensable. 

Pour faciliter le travail du gouvernement, nous nous sommes trouvés dans l’obligation de continuer à agir selon les dispositions du décret en vigueur qui est pourtant anticonstitutionnel. J’ai dû y consentir pour ne pas faire obstacle à l’action du gouvernement et plutôt le faciliter. Mais, il paraît que cela n’a pas été compris.

Si cela n’a pas été compris, nous devons le faire comprendre comme il se doit.
J’ai mis en garde le gouvernement contre (la situation).
Des membres du gouvernement, les ministres de la Justice et de la Défense sont venus me voir et m’ont convaincu de la nécessité de continuer à m’appuyer sur les dispositions dudit décret en attendant l’adoption de la nouvelle loi organique.
Mais, à l’évidence, l’ARP s’est attardé dans l’examen du projet de loi. J’en ai alerté le chef du Gouvernement et le président de l’ARP que c’est pour la dernière que je procèderai à la prorogation de l’Etat d’urgence. Je l’ai déjà fait plusieurs fois, jusque-là, jusqu’à ce que cela devienne vidé de tout sens. 
La question est que ce projet de loi, est prêt, adopté par le gouvernement et transmis à l’ARP depuis quatre mois. Si l’ARP, pleinement souveraine en la matière, éprouve, pour des raisons qui la concerne, des difficultés à l’adopter, la question n’est plus de la responsabilité du président de la République, mais du ressort du chef du Gouvernement et de l’ARP. Et, c’est l’ARP qui y est habilitée à exercer son contrôle sur le gouvernement.
Contrairement à mes habitudes, j’en ai saisi par écrit le chef du Gouvernement, lui indiquant que je ne saurais me mettre en violation de la Constitution. J’ai également écrit au président de l’ARP pour lui dire que d’ici le 4 avril (2019, échéance du prolongement actuel de l’Etat d’urgence), il ne faut plus compter sur moi pour continuer à le faire."
 
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