News - 06.02.2017

Issam Chebbi face au grand défi de relancer Al Jomhoury (Album Photos)

Isam Chabbi

Le parti Al Jomhoury saura-t-il retrouver son rôle d’avant-garde dans le nouveau paysage politique tunisien ? Héritier de plus de 40 ans de lutte en porte-drapeau des forces progressistes, traversé par de successives dissensions suivies de scissions, il a tout misé sur son congrès, tenu le weekend dernier pour se donner de nouveaux ressorts. Deux de ses figures historiques, Ahmed Néjib Chebbi et Maya Jribi, ne seront plus à la barre, mais le troisième pilier du parti, Issam Chebbi assure le relais et amorce une grande relance.

La cérémonie d’ouverture, vendredi après-midi au Palais des Congrès, a renoué avec les grands meetings de 2011. Tous ou presque étaient là. Le discours de Maya Jribi, chargé d’émotion, sera historique par la clarté de la vision, la sincérité de l’analyse critique du parcours et la perspicacité de l’évaluation de la situation. Maya a surpris l’auditoire par sa détermination et sa confiance en l’avenir radieux de la Tunisie. Un fort message d’espoir qu’elle délivrera de toute son énergie. Faisant totale confiance aux jeunes, elle lancera que ce n’est pas l’avenir du pays, c’est son présent. 

Tous ceux qui ont assisté ne serait-ce qu’à la cérémonie d’ouverture ont été en effet impressionnés par ces jeunes d’Al Jomhoury. Très actifs, intéressés par les débats en plénière sous la présidence de Mahmoud El May, s’impliquant dans les discussions informelles, ils apportaient une nouvelle sève au parti. Parmi les 650 congressistes, dont une quinzaine venus de l’étranger, ils émergeront du lot. D’ailleurs, ils seront bien récompensés. Les jeunes, filles et garçons feront en effet une entrée en force dans les nouvelles instances du parti. On les retrouve parmi les 160 membres du comité central, les 70 membres du Bureau politique et les 17 membres du Bureau exécutif. 

 

 

« C’est excellent, confie à Leaders, Mahmoud El May. Le parti retrouve ainsi sa force dynamique qui a toujours était la sienne durant de longues années. D’ailleurs, le nombre des nouvelles adhésions, toutes générations confondues, s’est multiplié plusieurs fois en 2016, après l’érosion relevée dans nos rangs auparavant. Nous sommes encore loin des 50.000 adhérents revendiqués par tel grand parti, mais nous remontons bien la pente. »

Sans prêter la moindre attention à son bras fracturé lors du congrès, Issam Chabbi est déjà l’œuvre. Un grand travail l’attend ainsi que ses coéquipiers du nouveau bureau exécutif. Avec courage et détermination, ils s’y attellent, tirant enseignement des erreurs du passé, épousant mieux les attentes des Tunisiens. Premier verdict : les résultats des élections municipales.